Certains psychiatres et psychologues estiment que l’on parle trop des agressions sexuelles que pourraient subir les enfants.
Hubert van Gisjeghem par exemple a publié un livre dont le titre est « Us et abus de la mise en mots en matière d’abus sexuel ».
Dans le chapitre 5 intitulé « La prévention en matière d’abus sexuel. Pistes et dérapages », van Gisjeghem écrit que la parole de l’enfant est une « illusion […] c’est pourquoi nous osons proposer de laisser nos enfants tranquilles et de leur épargner ces informations terriblement dégrisantes quant à leur vision des adultes et de la vie en général ».
Dans le Chapitre 6 : « Faits et méfaits de la psychothérapie chez l’enfant victime d’abus sexuels » il explique que : « s’il y a eu transgression, tout doit être mis en oeuvre pour favoriser l’opération de la répression, pour retourner au secret afin de le confiner dans la zone interdite, là où il peut redevenir interdit de désirer l’interdit ».
Dans ce livre, Van Gisjeghem s’oppose énergiquement aux thérapies et aux campagnes de prévention de la maltraitance.
Lors de son audition devant le comité de la Chambre des Communes Canadienne au sujet d’un projet de loi voulant durcir les peines infligées aux agresseurs sexuels, le journal Ottawa Sun, daté de février 2011, rapporte que Van Gisjeghem a déclaré : «La pédophilie est une orientation sexuelle au même titre que l’hétérosexualité ou l’homosexualité».
On imagine que selon ces théories, soupçonner qu’un enfant ait pu subir un viol est un véritable piège – titre d’un ouvrage – parce que les conséquences d’une telle suspicion seraient aussi délétères que si les viols s’étaient réellement produits…
Quand on sait que seuls 3% des signalements proviennent du personnel soignant…
… laissons-nous contaminer par ces théories qui ne reposent sur aucune étude empirique.