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En général, on va plutôt au Yoga pour se détendre, faire le vide et sortir de son cours dansant la Carioca, l’esprit léger. Pourtant, il y a des fois où s’est tout le contraire qui se produit…
Aujourd’hui par exemple, je suis arrivée à mon cours d’Ashtanga contrariée. Dans ces cas là, je sais qu’il y a deux possibilités : soit je parviendrais à mettre mon égo de côté et ma pratique sera bénéfique, soit je ne parviendrais pas à m’en détacher et autant dire que ce sera une vraie cata. Pour une fois, il s’est produit un cocktail des deux : je suis parvenue à lâcher prise la majeure partie du cours mais j’ai senti, quand les postures ont commencé à se compliquer vers la fin, que j’avais toujours de la colère en moi. Grrr…
Oops, I did it again !
Ce qu’il se produit dans ce genre de situation est un vrai festival de choses à éviter dans le Yoga, mais contre lesquelles on ne peut plus rien tant l’égo refuse de céder. On se compare à la voisine qui fait un beau Vinyasa pendant que nous, on s’écroule comme une masse en Chaturanga. On regarde la fissure au plafond et puis le tapis du voisin et puis la petite bougie à droite et puis… Oups, qu’est ce qu’on fait déjà ? On lève les yeux au ciel quand le prof dit tout sourire que la posture commence quand on a envie de la quitter. En plus, pourquoi on a mis ce top alors qu’on l’aime pas du tout ? Bref, on est partout sauf dans sa pratique et le moment présent. Et surtout on se déteste, on se trouve nulle, on se JUGE. Pas bien.
Le problème avec ses épisodes pas rigolos, c’est qu’ils nous conditionnent. Un jour, parce que justement j’avais eu une mauvaise expérience la fois précédente, j’ai hésité longtemps avant de me rendre à un cours. Je me suis faite un peu violence et j’ai fini par y aller. Bilan des courses : c’était un vrai bonheur, je me suis dépassée, je n’ai pas eu cette sensation de « subir » ma pratique et je suis sortie sur un petit nuage, chantant Cindy Lauper à tout le quartier.
#cpasgrave
J’ai lu un jour que, dans l’Ashtanga, « les postures ne changent pas mais vous, vous changez ». A mes yeux, c’est valable pour le Yoga d’une manière générale. Les postures sont les mêmes depuis toujours et elles ne changeront jamais. La respiration est aussi toujours la même et cela ne changera pas non plus. Mais nous, en revanche, nous sommes comme un morceau de papaye : jamais deux fois pareil.
Je sais tout ça et pourtant, cela ne m’empêche pas d’expérimenter ce que j’appelle le « Yoga de la loose ». Et je l’expérimenterai encore sûrement plein de fois. Je sais aussi que la persévérance, ce n’est pas une longue course mais plein de petites courses les unes après les autres. Et même si je tombe parfois, ça n’est rien…
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