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La cystite est une inflammation Une inflammation est une réaction de défense de l’organisme provoquant rougeur douleur et échauffement localisé. de la vessie. Dans la majorité des cas, la cystite est provoquée par une infection bactérienne.
La cystite bactérienne est la forme de cystite de loin la plus fréquente. En cas d’infection, on retrouve la bactérie E. coli – une bactérie normalement présente au sein de l’intestin – dans près de 9 cas sur 10. Les bactéries vont se fixer et proliférer au niveau de la paroi de la vessie ou elles provoquent une destruction des tissus et une réaction inflammatoire douloureuse.
Parmi les symptômes les plus courants:
- Besoin fréquent d’uriner : le besoin anormalement fréquent d’uriner, sans que le volume total de l’urine produite soit augmenté s’appelle la pollakuirie. Il s’agit d’une réaction de défense de l’organisme : le fait d’uriner fréquemment permet à l’organisme d’expulser un maximum de bactéries de l’appareil urinaire.
- Douleur en urinant : une dysurie est une sensation anormale ressentie en urinant. L’intensité de la sensation est variable d’une personne à l’autre et peut prendre la forme d’une démangeaison, d’une sensation de picotements ou une impression de brûlure.
- Douleurs pelviennes : une douleur ou une sensation de pesanteur peut être ressentie au niveau de la zone pelvienne.
- Urine trouble : une urine d’aspect trouble ou laiteux est un indicateur important d’infection. Que l’urine apparaisse de couleur sombre ou claire n’a, en revanche, pas d’importance.
Une cystite n’entraîne normalement pas de fièvre. De la fièvre (au dessus de 38°C) associée à des douleurs lombaires sont des signes d’une extension de l’infection vers les reins, ce qui justifie une consultation médicale urgente.
L’intensité des symptômes n’est pas systématiquement liée à la gravité de l’infection. Ainsi certains facteurs peuvent atténuer les symptômes ressentis, notamment au cours de la grossesse, chez les personnes âgées ou chez les diabétiques.
Diagnostic
Une diagnostic de cystite peut être posé au cours d’une visite chez un médecin généraliste. Un examen clinique et un questionnaire sur les symptômes ressentis suffisent généralement à confirmer l’infection. La suite de la prise en charge va dépendre du profil du patient :
- Cystite simple : une cystite simple est, selon les standard actuels, une cystite touchant une femme de moins de 65 ans en bonne santé générale, qui n’a pas de fièvre, qui n’est pas enceinte et qui n’a pas connu d’autres épisodes de cystite au cours des 3 derniers mois écoulés.Analyses complémentaires : idéalement, un test par bandelette urinaire est réalisé (les bandelettes permettent de mettre en évidence la présence de leucocytes au sein de l’urine, ce qui indique une probable infection). En pratique, un traitement peut être prescrit après un simple examen médical.
- Cystite récidivante : une cystite est dite récidivante si plus de 4 épisodes d’infection sont survenus au cours de l’année écoulée.Analyses complémentaires : une analyse d’urine réalisée en laboratoire, appelée ECBUUn ECBU est une analyse de l’urine visant à déterminer les différents types de cellules présentes ainsi que les éventuels germes infectieux est prescrite. L’ECBU est suivi d’un antibiogramme, un test réalisé à partir de l’échantillon d’urine qui va permettre de déterminer l’antibiotique le plus efficace contre la bactérie isolée.
- Cystite compliquée : une cystite est dite compliquée s’il existe des facteurs de complications possibles : grossesse, diabète, pathologie neurologique, faiblesse immunitaire etc. Une cystite survenant chez un homme, quelque soit son âge, est considérée comme compliquée. En effet, il existe une probabilité importante pour qu’une anomalie de la prostate soit à l’origine de l’infection ce qui justifie des examens complémentaires.Analyses complémentaires : la réalisation d’un ECBU et d’un antibiogramme est systématique. En outre, des examens d’imagerie médicale peuvent être prescrits afin de déceler une anomalie éventuelle de l’appareil urinaire.
Facteurs de risque
Chez la femme
- Sexualité : les femmes jeunes et sexuellement actives présentent un risque de cystite fortement accru d’infection urinaire. Les rapports sexuels favorisent la remontée de bactérie vers la vessie. On parle ainsi de « cystite de la lune de miel ».
- Défaut d’hygiène intime : dans près de 80% des cas, c’est une bactérie normalement présente au sein de l’intestin – appelée e. coli- qui va venir contaminer l’appareil urinaire. S’essuyer d’arrière en avant après un passage à la selle va transporter des bactéries vers la zone urogénitale et favoriser l’infection.
- Excès d’hygiène intime : la zone urogénitale est le siège d’une flore bactérienne qui protège l’organisme contre les infections. Un nettoyage trop fréquent ou trop agressif de l’aire génital va détruire cette flore et laisser le champs libre à des bactéries pathogènes.
- Grossesse : la vessie est proche de l’utérus et va être soumise à une contrainte forte au cours des deuxième et troisième trimestres. La grossesse peut ainsi empêcher la vidange complète de la vessie et favoriser la prolifération bactérienne.
Chez l’homme
- Anomalie de la prostate : après 50 ans, les hommes connaisse une augmentation du volume de la prostate. La prostate peut ainsi comprimer l’urètre et empêcher la vidange complète de la vessie.
Uriner rapidement après chaque rapport sexuel : le fait d’uriner après un rapport sexuel va nettoyer l’urètre et empêcher les bactéries d’atteindre la vessie. Il s’agit là d’un facteur de prévention particulièrement important.
Boire plus d’1,5L d’eau par jour: augmenter la consommation d’eau permet d’uriner plus fréquemment et d’évacuer les bactéries de l’appareil urinaire.
Eviter les produits cosmétiques aggressifs: éviter les parfums, gels douches parfumés et savons décapants.
Port de vêtements amples: le port de vêtements et sous-vêtements larges va permettre une meilleure oxygénation au niveau de la zone urogénitale qui va limiter la prolifération bactérienne.