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Une cystite est une inflammation de la vessie. Dans près de 9 cas sur 10, une infection bactérienne en est à l’origine. De nombreux facteurs vont concourir à sa survenue.
Chez la femme
La cystite bactérienne est la forme de cystite la plus fréquente. Dans 80 à 85% des cas, une bactérie du genre E.coli en sera à l’origine. Dans 5 à 10%, particulièrement chez la femme jeune, c’est la bactérie staphylococcus saprophyticus qui sera isolée. Les bactéries vont se fixer et proliférer au niveau de la paroi de la vessie où elles provoquent une destruction des tissus et une réaction inflammatoire douloureuse.
Chez la femme, la longueur de l’urètre (le canal conduisant l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps) est très court, de 3 à 4 centimètres en moyenne, ce qui va faciliter la remontée des bactéries vers la vessie. Les femmes vont ainsi présenter un risque 30 fois supérieures à celui des hommes de subir un ou plusieurs épisodes de cystite au cours de leur vie. D’autres facteurs vont jouer un rôle important :
- La sexualité : c’est l’un des premiers facteurs de risque de cystite chez la femme jeune. Un rapport sexuel vaginal va provoquer des chocs répétés au niveau du méat urinaire (l’orifice par lequel sort l’urine) et favoriser la remontée de bactéries vers la vessie. On appelle ce phénomène « cystite de la lune de miel ».
- Contraception: les femmes utilisant un diaphragme et des spermicides présentent un risque plus élevé.
- Hygiène intime : la cystite provient dans la majorité des cas de bactéries naturellement présentes au sein de l’intestin. Le passage des bactéries, notamment E.coli, de la zone anale à la zone urogénitale est favorisé par le port de vêtements moulant et le fait de s’essuyer de l’arrière vers l’avant après la défécation.
- Excès d’hygiène: si un défaut d’hygiène favorise la survenue d’une infection, un nettoyage trop agressif de la zone urogénitale aura, lui aussi, un effet négatif. La zone urogénitale est protégée par une flore bactérienne naturelle. La destruction de cette flore (par l’usage de savon inadapté, de solutions antiseptiques, de parfums etc.) va faciliter la prolifération de bactéries néfastes (notamment les bactéries e.coli).
- Ménopause: La baisse du niveau d’oestrogènes affecte la couche protectrice tapissant la paroi de la vessie et de l’urètre. Celle-ci devient plus fine et moins résistante face aux infections.
C’est une question que se posent de nombreuses femmes touchées par des cystites à répétition. Le stress, ou l’état psychologique de la patiente ne semble pas avoir un impact notable sur la forme la plus courante de cystite (cystite infectieuse). Toutefois, le stress ou un traumatisme psychologique pourraient être des facteurs agravants, voire déclenchants, d’une forme rare de cystite appelée cystite interstitielle. Des études montrent ainsi que près de 30% des femmes atteintes de cystite interstitielle auraient subi une agression sexuelle au cours de leur vie.
Chez l’homme
Les cystites chez l’homme sont, dans l’extrême majorité des cas, liées à une anomalie de la prostate.L’augmentation du volume de la prostate, après 50 ans, va empêcher la vidange complète de la vessie et accroître le risque de reflux urinaire(l’urine va refluer depuis l’urètre vers la vessie et contaminer l’appareil urinaire).
Cystites non-infectieuses
Si la forme bactérienne est prédominante, d’autres formes de cystites sont possibles:
- Cystite radique: la cystite radique est provoquée par l’irradiation la vessie. Elle survient lors de radiothérapies ciblant la zone pelvienne (radiothérapie du côlon, de l’ovaire ou du col de l’utérus notamment). L’irradiation va freiner le renouvellement des cellules qui tapissent et protègent les parois de la vessie. L’urine, légèrement acide, va alors entrer en contact avec les couches profondes de la vessie et provoquer des douleurs intenses. Il se passe un phénomène analogue à celui de l’ulcère de l’estomac.
- Cystite médicamenteuse: la cystite médicamenteuse est provoquée par certains médicaments, notamment les médicaments utilisés en chimiothérapie. Ils empêchent la formation d’une couche protectrice au sein de la vessie. Il se crée, comme pour la cystite radique des ulcérations qui vont entraîner des douleurs intenses en raison de l’acidité naturelle de l’urine.
- Cystite interstitielle: la cystite interstitielle est une pathologie relativement rare. Une inflammation chronique de la paroi et des muscles de la vessie provoque une douleur intense semblable à celle provoquée par une cystite infectieuse. Le mécanisme exact d’apparition de la maladie demeure mal connue. Des facteurs génétiques sont probables, tout comme des facteurs psychologiques.
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