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Psycho

Réussir ses résolutions pour la nouvelle année

La nouvelle année approche, c’est le moment propice aux nouvelles résolutions et l’envie de changement dans sa vie pour marquer le coup. Pourtant beaucoup de ses nouvelles habitudes sont vite abandonnées en route pour retourner à nos anciennes façons de faire. J’ai testé cette année des petits défis de 30 jours comme faire du sport, transformer mon alimentation, écrire au quotidien pour améliorer mon niveau, continuer à méditer chaque jour. Voici dans cet article quelques leçons que je tire de ces expériences.

Les nouvelles résolutions, ça commence souvent par une grande révolution en voulant transformer pleins d’aspects « rapidement ». Cela donne les régime express pour perdre 10 kg en 1 mois……. pour les reprendre ensuite voir davantage !

La méditation et la pleine conscience n’y échappe pas. On peut être très enthousiasme à l’idée de trouver une certaine paix intérieure puis ensuite avec l’impatience, les attentes, et la motivation qui fléchit, l’intérêt disparait pour passer à autre chose et répéter le même processus.

Qu’est ce qui ne marche dans tout ça ?

Notre cerveau fonctionne de façon fort simple, il ne s’embête pas avec nos considérations rationnelles sur ce qui serait le mieux pour nous. Il emprunte toujours le chemin de moindre résistance qui est celui de nos habitudes les plus ancrées. Le fait de répéter souvent la même action crée des connexions dans le cerveau qui se renforcent par la force même de l’habitude. Plus c’est ancré, plus ça devient facile à faire en demandant peu d’effort. C’est la fameuse « zone de confort » avec tous nos automatismes, toutes ces choses qu’on fait machinalement. C’est très utile dans la vie quotidienne en nous évitant d’avoir à tout réapprendre chaque jour (comment fonctionne le four, quel bus je dois prendre, etc. Toutes ses choses qui demandent des efforts aux débuts pour devenir petit à petit automatique sans y penser).

Maintenant quand on va vouloir faire différemment, on va créer de nouvelles connexions dans le cerveau, de nouveaux chemins inexistants. Il y a à ce moment là bien peu d’automatisme. Ca reste très fragile, ça demande une certaine dose d’énergie et d’efforts pour créer ce chemin. La difficulté est qu’en parallèle, le chemin de moindre résistance de l’ancienne façon de faire lui est toujours bien là.

Voici un de mes exemples pour illustrer. J’avais pour habitudes de regarder internet peu de temps après m’être levé, j’ai voulu remplacer ça par une méditation. Au début, pas de souci l’énergie et l’excitation de faire quelque chose de nouveau était là puis au fil des semaines, l’envie de rester sous la couette en allant voir mes mails restait forte alors que mon enthousiasme pour démarrer la journée en méditant s’estompait un peu. Cela se traduit par la voie petite voie dans la tête qui va dire « Tu as le temps, tu méditeras plus tard. Si tu regardes juste 5 minutes, ça ne fait pas de mal, etc… » Bien sûr, si vous écoutez cette petite voie séduisante, les 5 minutes deviennent 10, puis 15, puis 20, puis c’est la culpabilité d’avoir échoué….

Comme beaucoup de monde, j’ai souvent bloqué à cette étape en succombant parfois à la tentation. Je ne suis pas parfait ! Puis j’ai découvert l’excellent livre de Léo Babauta, « L’art d’aller à l’essentiel » qui m’a bien éclairé.

Ce qui est impressionnant avec Léo Babauta, c’est le nombre de nouvelles habitudes qu’il a mis en place en quelques années :

  • Il a arrêté de fumer
  • Il s’est mis au jogging
  • Il a changé son alimentation
  • Il est devenu un lève-tôt
  • Il a crée un blog à succès (une partie est traduite en français sur ce blog qui lui est dédié)
  • Il a perdu 20 kg
  • Il a publié plusieurs livres à succès
  • Il a changé son mode de vie pour se désendetter puis ensuite mettre de l’argent de côté à la place.

J’en oublie sans doute d’autres. Tout ça en étant marié avec 6 enfants, cela demanderai des décennies à la plupart d’entre-nous.

Voici 2 des principes sur lesquelles il s’appuie :

  • 1 seule habitude à la fois pour concentrer son énergie sur cette habitude jusqu’à ce que cela devienne automatique.
  • Commencer petit et se limiter volontairement.

On a tendance à vouloir en faire beaucoup au début. C’est en réalité primordial pour que cela dur dans le temps de ne pas vouloir en faire trop, trop vite. Même si on est très motivé avec l’excitation du début, il vaut mieux volontairement se restreindre pour garder de l’énergie sur la durée.

Comme un barrage qui retient l’eau pour avoir toujours de quoi produire l’électricité. Si vous donnez tout au début, il n’y a plus d’eau dans le barrage et ça va être dur de continuer. En se retenant pour commencer petit, on garde un bon stock d’énergie et de motivation en réserve, on favorise un changement durable.

Si vous souhaitez par exemple démarrer où redémarrer la méditation. Commencez par 10 minutes par jour si vous avez l’impression que ça vous semble une montagne. C’est seulement quand ces 10 minutes par jour sont devenu automatique, qu’il n’y a plus beaucoup de difficulté à pratiquer et que vous en tirez bénéfice que vous pourrez augmenter si ça vous dit, mais pas forcément.

C’est très important de donner du sens à ce qu’on fait, de savoir pourquoi on le fait et de l’apprécier sinon cela n’ira pas loin et vous abandonnerez vite la nouvelle résolution. Je prends le pari !

Un point également très important est de reconnaître ses efforts. On a tendance à sous-estimer ce qui a été accomplie à causes de certaines attentes, de certaines idées sur ce qui devrait ou ne devrait pas se produire. C’est la voie royale pour se retrouver déçu dès que les choses ne se déroulent pas comme prévu, ce qui arrive toujours tôt ou tard. Je suis passé par là moi-aussi. On a grandi dans un milieu scolaire puis dans une société qui récompense les résultats, pas les efforts qui sont pourtant indispensable pour avoir de quelconques résultats. Quand je parle d’effort, cela peut-être également un effort plaisant comme un enfant qui joue. Il fait un effort et s’amuse en même temps, ce n’est pas un effort de volonté.

Le tout est d’arriver au juste milieu entre l’extrême du 100% d’efforts volontaire comme c’est bien difficile de réussir à se forcer encore et encore pour un truc qu’on n’aime pas faire, qui a peu d’intérêt. L’autre extrême serait de ne pas vouloir la moindre contrainte, la moindre difficulté. Il faut parfois se forcer un peu pour démarrer puis ensuite on ne le regrette pas, on se remercie !

Félicitez-vous donc pour tout ce que vous faites, pour le moindre petit pas accompli. Ce n’est pas rien et beaucoup mieux que de n’avoir rien fait. Si vous échouez de temps en temps, ce n’est pas grave non plus, l’important est  de recommencer le lendemain et c’est tout.

J’espère que cet article vous aura été utile et que cette année est la bonne. Vous allez poursuivre ce qui vous tient à cœur en y allant doucement mais surement sans forcer les choses. Bon courage à tous et tenez-moi au courant de vos progrès !

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