La résilience caractérise la résistance d’un métal au choc.
Elle n’est pas une qualité personnelle.
Les promoteurs de ce concept recherchent des facteurs qui permettent aux enfants en difficulté de mieux rebondir.
Les facteurs de résilience sont pour l’essentiel des facteurs qui améliorent les liens sociaux : des activités qui valorisent l’enfant, un adulte soutenant dit tuteur de résilience, un(e) thérapeute, une association, etc.
Il ne s’agit pas de changer la structure du métal, mais métaphoriquement de le renforcer avec un gaine antichoc ou des amortisseurs par exemple.
Le meilleur facteur de résilience pour un enfant maltraité consiste à faire en sorte qu’il ne le soit plus… Dans le cas contraire il y a fort à parier qu’il ne deviendra pas un cygne magnifique mais un canard boiteux.
Il est vrai que tout un chacun se construit en surmontant des épreuves mais penser qu’un malheur puisse être merveilleux est une ineptie que l’on traduit parfois en ces termes : « Ah, il leur faudrait une bonne guerre ! ».
La résilience mal comprise laisse entendre que la maltraitance n’est pas aussi dramatique que certains le laissent entendre, voire qu’elle est bénéfique parce qu’elle renforce les individus… Mais rappelons que si les épreuves permettent de se construire, les événements traumatiques risquent de détruire.