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Psycho

Ces trucs qu’on n’avoue pas quand on fait son Yoga

Que celui que le Yoga a rendu serein, humble et flexible à la première Salutation au Soleil se dénonce.

1 / Tu te compares toujours au voisin

Elle arrive à attraper son pied parfaitement pédicuré pendant que toi tu t’étrangles avec ta sangle en effleurant tout juste un orteil, celui avec ongle incarné ; il a une force de malade dans les bras et enchaine les Crow pose sans sourciller pendant que tu t’aplatis horriblement le nez au sol, aïe ; elle a l’air tellement sereine avec son bindi au milieu des sourcils et son Raw Chocolate importé d’Ubud alors que toi tu digères encore ton Panini chèvre tomates séchées… On a beau prétendre que la pratique nous détache de l’égo, qui ne fait que se comparer en permanence, il est franchement compliqué d’oublier les gens qui pratiquent autour de toi quand tu vas prendre un cours de Yoga. Surtout quand il y a beaucoup de monde. Qu’ils sont bons. Et qu’ils en ont vraiment l’air d’en avoir rien à faire de toi, eux.

2/ Tu fais un peu le show aussi…

Il faut avouer que tu n’étais pas peu fier le jour où tu es TOI AUSSI rentré pour la première fois dans un magnifique Rajakapotasana. Alors forcément, tu étais ravi que le prof suggère de prendre la variation pendant le flow brûlant d’aujourd’hui. En toute franchise, tu étais même déjà entré dans la posture alors que tout le monde chantait encore le OM d’ouverture. « Ah pardon, on n’en était pas là ? Pas du tout vous êtes sûrs ? Oh mince je suis franchement embêtée que tout le monde m’aie vue maintenant… ». Tu n’as pas oublié non plus d’en informer ta communauté Instagram, Snapchat et Tinder. « Vous avez vu mon beau Rajakapotasana royal bacon cheese sauce soja ? Il est beau hein ? C’est moi qui l’aie fait ! ».

3/ Tu as (un peu) craqué sur le prof

La première fois qu’il est arrivé avec son bun sur la tête et son corps musclé-mais-pas-trop-mais-quand-même-un-peu, tu as prié pour qu’il s’asseye très, très loin de notre tapis. Hors de question qu’il entende les bruits bizarres susceptibles d’échapper à ton contrôle en Sarvangasana. Et fort heureusement, il ne s’est pas assis à côté de toi. Mais en face, en Siddhasana, là où s’assoit le prof en temps normal, retirant d’un geste plein de délicatesse le magnifique Mala en pierres qu’il avait autour du cou avant de plonger dans une profonde méditation. Doux Jésus. Et non, tu n’as pas tenté d’effleurer du bout des orteils son Mala, afin de récupérer un peu des énergies de son deuxième Chakra… Non, tu n’as jamais fait ça. Jamais.

4/ Tes Shavasana réussis tiennent sur les doigts de la main

La soirée catastrophique d’hier, les courses que tu as « oublié » de faire ce matin, la meilleure amie de ton mec qui te tape sur le système, le voisin de tapis qui respire comme un forcené… Et pouf, Shavasana terminé, tu as refais le monde trois fois et tu ne t’es pas détendu une seule seconde. Heureusement, il arrive que tu partes dans un univers incroyablement paisible, flottant presque au dessus de ton corps, réchauffée par une armée de Ryan Gosling torse nue. Mais globalement, tu ne fais que ressasser des trucs totalement futiles, analyser ce qu’il se passe autour et construire des histoires invraisemblables dans ta tête. Euh, ça marche pas votre truc là… On peut recommencer ?

5/ Tu as de drôles de pulsions à des moments totalement inappropriés

Alors tu que rentres dans un magnifique Cobra, la poitrine fière, le menton humble et les coudes vissés à ta cage thoracique, pouf, tu as envie de baiser. Comme ça, d’un coup, inopinément, en plein Bujanghasana. « Non mais sérieux, qu’est-ce qui m’arrive ? ». Il ne s’est absolument rien passé, pas une seule image subjective, ni bruit bizarre, aucune source d’inspiration extérieure, personne d’excitant dans la pièce et pourtant un vrai Jacquie et Michel tourne en boucle dans ta tête. « J’espère qu’Iyengar ne m’entend pas… ». Et le prof d’apercevoir ton visage crispé, entre le plaisir, la honte et l’incrédulité totale, « laissez-vous aller, acceptez ce qui se manifeste à vous, plongez dedans… ». Holly shit…

L’Aigle sauvage

6/ Tu ne piges rien de rien, de rien

Très étrange. Ce n’est pas DU TOUT ton premier cours de Yoga, tu es même plutôt une habituée. Tu as déjà fait tout ça au moins une fois dans ta vie, rien de spécial aujourd’hui et pourtant… Tu ne comprends RIEN. Ni le nom des postures que ton corps traduit toujours par quelque chose de très différent de ce que tout le monde est en train de faire. Ni la façon dont il faut rentrer dedans, encore moins comment il faut en sortir. Tu ne sais diable pas pourquoi ton corps fait tout le contraire de ce que tu lui demandes, tu ne comprends pas un mot de ce que dit le prof qui parle pourtant bien Français. Tu fais la gauche pendant que tout le monde est encore sur la droite, et bien sûr tu te pètes la gueule dans la posture de l’Aigle, que tu maîtrises à la perfection en temps normal. Les jours sans…

7/ Tu as déjà fortement eu envie de tuer le prof

Tout allait bien, tu te rendais chaque samedi après-midi à ton cours de Yoga préféré, heureuse que ce doux moment soit enfin arrivé, bonheur. Puis la prof a soudainement décidé de te faire travailler le « core » – les abdominaux profonds. Très profonds. Et précisément entre la quatorzième planche latérale et le sixième Navasana, tu as eu des envies de meurtre assez obsédantes. « Cette posture de la barque c’est de la merde, ok, elle ne marche pas sur moi, il manque un truc là… ! Purée elle m’énerve avec son sourire et toutes ces dents, si elle continue je la bute… Ok, maintenant, je la tue et je me tue ensuite ». Puis, la colère s’est doucement évaporée, avant de laisser place à une sensation de plénitude absolue. A la fin du cours : « Ohlala c’était dur aujourd’hui non ? –Oh, ça va… ».

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