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Voyage

Bali: un mois pour tout transformer

Une île échouée au milieu d’un océan déchaîné, où s’étendent jusqu’à l’horizon des rizières verdoyantes, bordées par d’immenses palmiers que les rayons du soleil transpercent dès les premières lueurs de l’aube.

Des champs à perte de vue, d’où s’échappent une multitude de cerfs-volants qui viennent chatouiller le ciel et murmurer à l’oreille des Dieux des prières dont seuls les fermiers connaissent le secret.

Le même paysage la nuit, que les chants chamaniques viennent lentement bercer, sous un ciel ébène perforé par un million d’étoiles.

Des cafés, des restaurants, des bars, des marchés… Où des gens la peau divinement hâlée viennent se rencontrer. Des lieux ouverts sur le ciel, qui appellent à la paresse en journée et à la fête la nuit tombée.

Bali.

In the beginning…

Je suis arrivée une nuit. Je n’ai rien vu sinon quelques éclairs au loin, venus annoncer un séjour « du tonnerre » – non, je n’ai pas laissé mes jeux de mots pourris en Indonésie, désolée… Ce n’est que le lendemain matin, en tirant les rideaux de ma chambre, que je me suis pris mon premier shot de vitamine D.

Qu’est ce que c’est bon la vitamine D. En ville, et surtout à Paris, on essaie de compenser avec tout un tas de merdes, mais rien ne remplacera jamais le soleil. C’est lui qui décide quant une journée doit commencer, c’est lui qui décide du matin où une fleur doit éclore, c’est lui qui décide quand un fruit est arrivé à maturité… Comment veux-tu qu’une journée, ou pire : une saison entière, soit fertile – pour la terre et pour le cœur – quand elle est privée de son unique Dieu ?

A Bali, justement, des Dieux il y en a plein. Et chaque journée commence par les offrandes. Au début, c’est amusant – et un peu contrariant quand tu mets le pieds dedans, car les offrandes sont disposées partout devant les temples, les maisons, l’entrée des magasins… Puis très vite, cela fait réfléchir. Comment serait ma journée si, moi aussi, je commençais par offrir ?

D’ailleurs, c’est un peu ce qu’il s’est produit mes 12 premières journées là-bas – qui auraient dû être les seules d’ailleurs si je n’avais pas changé deux fois mon billet retour…

The love you take is equal to the love you make

Chaque matin, après une courte méditation, on prenait un stylo et laissions aller nos pensées, en notant chacune d’entre elles dans un cahier. Voilà mon offrande : un peu de répit à ma tête, qui commençait déjà à jacasser malgré l’heure matinale. Puis la pratique pouvait commencer…

Une pratique qui commence à Bali, c’est une pratique qui ne se termine jamais. Même si je mettais toute mon énergie à faire un Savasana post-Bali, je ne pourrais pas. Bali reste en toi.

Ce n’est pas une question de retour de vacances, de nostalgie tropicale, ou quoi que ce soit… C’est une question que tu as goûté à la liberté, et sachant désormais qu’il existe un lieu sur Terre où tu peux être à ce point toi-même, pourquoi revenir dans un enclos inondé de tout, sauf d’Amour ? Je sais… Des lieux où l’on se sent libre, il y en a partout. Et pratiquer le Yoga, c’est justement apprendre à ressentir cette liberté où que tu sois… Mais même si tu lui donnes un masque et un tuba, un poisson ne pourra jamais respirer hors de l’eau ! On ne peut pas forcer un être vivant à vivre dans un élément qui n’est pas le sien…

A Bali, j’ai passé une partie de mon temps avec mon « soulmat » (mon tapis de Yoga) : 6 heures par jour les deux premières semaines. Et j’ai commencé à redevenir qui je suis… En vrai, j’avais le cœur brisé quand je suis arrivée, et j’ai compris très vite en pratiquant le Yoga qu’un cœur avait parfois besoin d’être brisé pour ensuite devenir un cœur ouvert.

Ah les heart opening de Mathieu… Des flow très lents, dans la chaleur accablante d’un Bali écrasé par le soleil, avec des ouvertures qui te perforent le cœur. Et quand un cœur est bien ouvert, il peut enfin accueillir tout l’amour qu’on lui tend…

Miroir, mon beau miroir…

J’ai donc passé l’autre partie de mon temps avec mes « soulmates ». Il y a des gens que tu mets des années à connaître, et d’autres que tu perces à jour en plongeant simplement tes yeux dans les leurs, ou bien en partageant ton Yoga et ta selle de scooter avec eux. Des âmes avec qui le pacte était scellé de se rencontrer, ici et maintenant.

Des fous rires interminables qui tordent le bide, des moments d’euphorie ultime dont seuls les rares témoins connaissent le sens, des litres de larmes et de sang que la terre abîmée gardera en mémoire pour toujours, des moments de silence en parfaite symbiose avec l’univers tout entier… Avec ces âmes, la vie est lancée à toute vitesse, sur un sol qui envoie des vibrations à hautes fréquences par tous les pores, mais elle sera aussi figée à jamais, là où le temps arrête sa course instantanément.

Chaque journée passée à côté des ses âmes soeurs, tu vois se refléter dans un miroir géant la même image que te renvoie le tapis de yoga sur lequel tu pratiques – pleine de contradictions, de fausses notes et disharmonies que tu tentes de cacher à toi même le reste du temps. Mais aussi ce potentiel infini, sa nature profondément bienveillante et toute la lumière que tu empêches de laisser passer à travers les failles.

De toutes ces prises de conscience, tu te rappelles chaque atome, chaque particule. Parce que chacune d’entre elles a contribué à ce grand processus : te rapprocher de la personne que tu es…

La suite bientôt 🙂

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